RP with Tennessee

•  You and I should get along so awfully •

Enfin. Elle avait enfin réussi à quitter l'Écosse pour se retrouver aux portes de Salem. Difficile à croire lorsque la sorcière regarde quelques semaines en arrière. Ils étaient encore trois il n'y avait pas si longtemps que cela et cette pensée la fit légèrement chavirer. Calypso n'était pas en détresse, oh ça non, c'était la colère qui avait envahi tout son être. Comme si la noirceur de son âme l'avait envoûtée. Elle ne voyait plus qu'une seule chose, trouver le traître qui avait osé. Osé la séduire, la rendre vulnérable. L'homme qui avait osé s'en prendre à sa propre famille. Cela dépassait tout entendement. La jeune sorcière arpentait les rues de la ville sans réellement savoir comment elle allait s'y prendre. Comment allait-elle le retrouver ? Sur son chemin, elle croisa quelques personnes, ivres, mais la jolie brune avait préféré se fondre dans le décor, plaquée contre les murs, à l'ombre des regards à observer la nonchalance des inconnus qui la croisa sans même se rendre compte qu'elle était présente. Ses sens en éveil. Les odeurs qui envahissaient ses narines ne lui déplaisaient en rien néanmoins, la jeune sorcière restait en alerte. Calypso ne voulait nul se faire connaître, d'ailleurs, elle ne comptait pas rester dans les alentours.

Ce fut après quelques heures de marche qu'elle trouva enfin un endroit où loger. Le décalage horaire devait très certainement l'affaiblir, mais elle se refusait à se laisser corrompre par le sommeil. Elle ne voulait pas dormir tant que son amant n'était pas devenu néant. Tant qu'il n'était pas damné. Calypso entra dans l'établissement où la pancarte indiquait un hôtel ou un gîte. La pénombre ne lui avait pas permis de lire correctement les instructions, et même si elle n'était pas sûre, elle ne sentait aucun danger. Elle s'était donc dirigée vers l'accueil, prit une chambre et alla en prendre possession. Il était difficile de comprendre ses états d'âmes, et même si la vengeance était devenue son but, elle savait qu'elle n'arriverait à rien aujourd'hui. Elle avait donc décidé de prendre une bonne douche chaude avant de s'habiller des seuls vêtements qu'elle avait emportés. Un jean et un chemisier à manches retroussé. Quelques colliers et un ou deux bracelets pour agrémenter le tout comme si elle avait besoin de grigris pour se donner du courage. Elle qui n'avait jamais quitté les Highlands.

Calypso se regarda quelques secondes dans le miroir avant de passer sa langue sur ses lèvres tout en passant la main dans ses courts cheveux légèrement bouclés. La soirée avait déjà été bien entamée néanmoins elle se refusait à perdre un instant ses recherches qui l'avaient amenée à Salem. Elle avait donc quitté sa chambre, prenant soin de refermer la porte à clef avant de quitter l'établissement. Au préalable, elle avait demandé un bar branché. Quitte à passer sa première soirée en ville, autant se faire plaisir non ? Calypso entra dans le premier bar. Les quelques ivrognes présents n'avaient même pas daigné la regarder lorsque la sorcière traversa le sol en vieux parquets qui grinçaient sous ses converses légèrement vieillies par le temps. La jolie brune s'était directement accoudée au bar central, commandant un bon vieux whisky qu'elle bu, littéralement, cul-sec ! Elle tourna le visage à gauche... Puis à droite, regardant les hommes rire aux éclats. Flirter ou même presque s'envoyer en l'air ! Calypso n'avait pu que lâcher un léger soupir avant de sourire légèrement et redemander, une seconde fois, sa boisson alcoolisée. C'est alors qu'elle tendit l'oreille. Deux hommes parlaient d'un certain homme, un flic, qui retrouvait les gens perdus. Calypso fronça les sourcils se concentrant sur ses deux voix. A peine avait-elle entendu la description du lieu du dit flic, qu'elle quitta le bar après avoir avalé son whisky.

Calypso s'en tenait à son instinct et ce fut avec soulagement qu'elle trouva l'endroit de prédilection. Elle n'avait pas peur de sur qui elle allait tomber ou de comment les choses allaient tourner. Elle était juste décidé à retrouver l'homme qui l'avait détruite. Trahie. La sorcière approcha la caravane, jeta un coup d'œil de part et d'autre de ses épaules avant de frapper trois coups. Elle fronça les sourcils alors même qu'elle tendit sa main, paume sur la poignée, que la porte s'ouvrit. Calypso lâcha un léger soupire de soulagement avant de s'engouffrer à l'intérieur. La brune eu un petit moment d'hésitation lorsqu'elle vit l'intérieure de cette garçonnière, mais tomba directement les yeux sur des documents qui l'intéressaient fortement. Elle afficha un léger sourire, toute bêtement, lorsqu'elle découvrit que le flic était en réalité chasseur et malgré ce fait-là, Calypso n'avait pas peur ! Elle feuilleta quelques articles et apprécia même les quelques notes posées sur la table à côté d'un style plume. Cet homme n'avait pas une écriture de ministre, mais la jeune femme arriva, sans trop de difficulté, à comprendre certaines choses. Ce Tennessee allait lui être grandement utile. Elle décida alors de continuer ses recherches, regardant d'abord les quelques vêtements installés sur la banquette ainsi que la vaisselle sale sur le lavabo. Elle tourna les talons, ensuite, pour y découvrir quelques effets personnels, mais Calypso compris que c'était de lui don elle avait besoin pour le retrouver. À quand la rencontre ?Ce fut après de longues minutes qu'elle fouilla quelques tiroir à la recherche d'indice pour le trouver. Un numéro de téléphone peut-être ?

•  SO SELL ME DOWN THE RIVER •

Il était difficile, pour Calypso, de le comprendre. Difficile de le déchiffrer. Alors que la sorcière, en temps normal, excède dans ses dons de perspicacité, le Chasseur lui résistait. La carapace de Valentyne n'était pas facile à percer. D'ailleurs, la jeune femme ne savait pas vraiment ce qu'il cherchait. La faire fuir ? La garder ? Se lier d'amitié ? L'anéantir ? La blessée ? La faire sourire ? L'intimidé ? Ces tonnes de questions qui tournaient dans son esprit lui tambourinaient le crâne comme un marteau-piqueur. Comme des voix, dans sa tête, qui ne cessaient de lui dicter une conduite. Sa petite voix intérieure qui lui disait de se méfier, mais en même temps qu'elle devait s'accrocher, car ce chasseur pouvait l'aider. Rare était ses contacts à Salem. D'ailleurs, Calypso était déjà restée bien trop longtemps au même endroit. La sorcière savait qu'elle n'allait pas pouvoir rester encore longtemps. Hàdes était en train de lui échapper. Alors que Valentyne dévala les quelques marches du commissariat, Calypso n'avait pas détourner le regard un seul instant. Elle n'avait pas peur du chasseur bien au contraire. Malgré sa nuit en cellule, la sorcière prenait cela comme un jeu. Un jeu dangereux, certes, mais un jeu tout de même !

La petite brune voulait comprendre. Le transpercer. Elle voulait savoir ce que Valentyne pouvait penser. Le faire parler comme il avait voulu la faire parler hier soir, à propos de la personne qu'elle recherchait. A priori, les agissements de la demoiselle ne l'avaient pas du tout convaincu puisque Calypso s'était retrouvée enfermée pour... Pour quoi d'ailleurs ? Intrusion dans la vie privée ? N'était-ce pas ce que le chasseur faisait avec elle ? Malgré la différence de taille entre les deux jeunes gens, Calypso ne se gênait pas pour le regarder dans les yeux. Elle ne se gênait pas non plus pour lui offrir quelques sourires très certainement pour le provoquer, et même si, dans un petit moment de réflexion, elle voulait le remercier, ces mots n'allaient pas sortir de sa bouche. Valentyne n'allait pas être remercié. L'attendait-il réellement ? Tu ne l'intimides pas. C'était ce que Calypso disait. La sorcière n'allait pas être tendre avec le chasseur puisqu'il ne l'était pas avec elle. Pourtant, la jeune femme sentait qu'un lien particulier l'unissait à lui. Un lien qui n'avait pas encore été défini, et même si cela ne lui plaisait pas, elle aimait sa présence. Étrange non ?

Elle soupira alors qu'il s'avança vers elle pour lui proposer un petit-déjeuner. Ses mimiques reprirent rapidement le dessus. Calypso était-elle angoissée ? La sorcière fronça les sourcils avant de passer sa main dans ses cheveux et de regarder le chasseur quitter les lieux. Un petit-déjeuner ? Vraiment ? Alors là, la demoiselle était réellement perdue. À quoi pouvait-il bien penser ? Que cherchait-il ? L'aider ? Il n'avait pas semblé le vouloir hier soir... Était-il bipolaire ? Schizophrène ? De nombreuses possibilités s'offraient, alors, à la jeune femme. Prête à percer Valentyne, elle s'empressa le pas et arrivait à ignorer qu'il s'agissait du portefeuilles du flic. D'ailleurs, elle n'avait pu que sourire légèrement. Si le chasseur voulait jouer, Calypso était de la partie ! Alors qu'elle marchait aux côtés de son bourreau, Calypso prenait le temps de photographier, de son regard, quelques lieux qu'elle ne connaissait pas. Une sorte de repérage finalement. La sorcière comptait revenir dans cette partie de Salem afin de continuer ses recherches. C'est alors que les deux protagonistes arrivèrent au lieu choisi par le chasseur et lorsqu'ils pénétrèrent dans l'établissement, de nombreux regards se tournèrent vers eux. Une fois encore, Calypso ne comprenait pas vraiment ! Était-ce si anormal ? Ce fut, les sourcils froncer, qu'elle s'avança vers le comptoir, s'installant à la vue de tous, sur le tabouret. Elle ne s'était même pas préoccupée du chasseur alors que la serveuse s'approcha de la sorcière.

- La même chose que lui ! fit-elle en le montrant du pouce comme si elle faisait de l'auto-stop.

Calypso s'empressa de regarder la carte. Indifférence ? C'était peut-être la clef pour connaître davantage Valentyne. D'ailleurs... Était-ce réellement son nom ? Alors, sans même un regard, Calypso s'autorisa une parole envers ce Chasseur.

- Alors... Vas-tu enfin me dire qui tu es ? soupira t-elle.

Car même si Calypso avait des soupçons vis-à-vis de l'homme, celui-ci n'avait rien confirmer. Aucune identité. Aucun indice pour réellement savoir qui il était en vérité. La demoiselle se montrait, actuellement, extrêmement patiente avec lui, mais sentait au plus profond d'elle qu'elle n'allait pas tenir très longtemps. Si elle devait parler, lui aussi. Quoi qu'il en soit, elle remercia la personne pour le service avec un léger sourire et les pupilles qui pétillent avant de finalement regarder le Chasseur. Aucun signe n'était distinctif. Ce "Valentyne" n'était sans doute pas la personne qu'elle devait rencontrer. Pourtant, Calypso commençait à apprécier son sarcasme et rien qu'à cette idée, Caylpso souria.